CAP 1 000 JOURS, stop aux immeubles insalubres, développons les logements sociaux : se fixer l’objectif d’avoir rénové au moins 2 000 immeubles et 20 000 logements à la fin du mandat.
Source : programme d’Yvon Berland
La mesure consiste à rénover au moins 2 000 immeubles et 20 000 logements d’ici fin 2025 au sein de la commune de Marseille. En l’absence d’audit précis sur les logements concernés par le plan de rénovation, le coût exact de la mesure ne peut être déterminé. En particulier, un ciblage des travaux sur les immeubles les plus dégradés se traduirait par des coûts de rénovation plus élevés. Yvon Berland formule le constat suivant : “nous devons rénover les logements dégradés de manière beaucoup plus volontariste en termes quantitatif mais aussi qualitatif. On ne peut résoudre le problème du logement en n’agissant que sur le logement. Cette rénovation doit être une opportunité pour recréer une ville belle”.
Selon nos chiffrages, cette mesure représenterait un investissement de l’ordre de 970 M€ sur la durée du mandat, soit une moyenne de 162 M€ par an. Le projet de rénovation pourrait faire intervenir une diversité de financeurs privés – en particulier les propriétaires des logements – et publics (commune, Agence nationale de l’habitat, etc.).
En retenant, par exemple, une part financée par la commune de Marseille de 13 %, la proposition du candidat représenterait une dépense pour la commune de 126 M€ sur la période du mandat (soit 21 M€ en moyenne par an). Une participation plus élevée renchérirait le coût pour la commune.
Les effets sur l’environnement ne sont pas mesurables, la rénovation des logements ne présentant pas d’effet direct et univoque sur l’empreinte environnementale sauf à fixer au préalable des critères en ce sens.
Yvon Berland propose de rénover au moins 2 000 immeubles et 10 000 logements sur la durée du quinquennat. Il ne précise pas la catégorie de logements concernée (logement social par exemple), ni la finalité de la rénovation (réhabilitation bâtimentaire, rénovation énergétique, etc.).
Les modalités de financement de la rénovation du parc de logement dépendent de ces caractéristiques. Le projet de rénovation pourrait faire intervenir une diversité de financeurs privés – en particulier les propriétaires des logements – et publics (commune, Agence nationale de l’habitat, etc.).
Le coût de la proposition de rénovation dépend de la nature des travaux à mettre en œuvre (des travaux de rénovation énergétique renchériraient par exemple le projet) mais aussi de l’état du bâtiment et des logements destinés à être réhabilités. En particulier, un éventuel ciblage des logements les plus dégradés se traduirait par des coûts de rénovation relativement plus élevés.
Le coût moyen de rénovation d’un logement est compris entre 17 000 € (évaluation moyenne d’un rapport de l’Assemblée nationale de 2018) et 80 000 € (projet récent de rénovations de logements accompagné par le CGET). Il peut être fait l’hypothèse que le coût moyen de rénovation de 20 000 logements comprenne celui des 2 000 immeubles. Au total, l’investissement serait donc compris dans une fourchette de 341 M€ à 1 600 M€ sur la durée du mandat.
Par an, en moyenne sur les 6 années du mandat, l’investissement moyen serait donc compris entre 56,8 M€ et 266,7 M€, avec un coût moyen de 161,8 M€.
Le coût de cette mesure ne serait vraisemblablement pas assuré par la seule commune de Marseille. La proposition nécessiterait de solliciter un appui de partenaires financiers privés et publics (département, métropole, ANRU, Caisse des dépôts et consignations, etc.). Un rapport de l’Assemblée nationale identifie la contribution moyenne des communes aux plans de rénovation de logement à 13 % du coût total des projets.
En retenant cette part, qui représente une hypothèse forte, la proposition du candidat représenterait une dépense pour la commune comprise entre 44,4 M€ et 208,0 M€ sur la période du mandat (soit entre 7,4 M€ et 34,7 M€ en moyenne par an). Une participation plus élevée renchérirait le coût pour la commune.
Les effets sur l’environnement ne sont pas mesurables, la rénovation des logements ne présentant pas d’effet direct et univoque sur l’empreinte environnementale sauf à fixer au préalable des critères en ce sens.
Programme du candidat http://berland2020.com/assets/pdf/Programme_Yvon_BERLAND_pour_Marseille.pdf
Rapport de la Cour des comptes sur le programme « Habiter mieux » de l’Agence nationale de l’habitat https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-04/20180404-rapport-programme-habiter-mieux.pdf
Exemple de projet de rénovation d’habitant https://www.cget.gouv.fr/sites/cget.gouv.fr/files/atoms/files/nl1-erbm.pdf
Rapport d’information de l’Assemblée nationale sur le financement et le suivi de la mise en œuvre des programmes de rénovation urbaine http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/mec/l15b1163_rapport-information