Nous planterons 60 000 arbres sur 6 ans, étendrons le parc de Gerland, créerons de « grandes allées Métropolitaines » végétalisées, des vergers urbains et des rues comestibles (plantation d’arbres fruitiers), multiplierons les toitures vertes.
Source : programme de Yann Cucherat
Yann Cucherat souhaite parvenir à l’objectif de planter 60 000 arbres en six ans.
Cet engagement aurait toutefois un coût particulièrement élevé, compris entre 72 M€ et 291 M€, selon les hypothèses retenues. D’importantes variations de coûts existent selon si l’arbre est planté dans un parc ou dans la voirie.
La plantation de 60 000 arbres dans la ville de Lyon permettrait de réduire les particules de pollution et de réguler les températures en période estivale. L’absorption de CO2 à l’issue des six années étudiées oscillerait entre 1 200 et 3 000 tonnes de CO2.
Le candidat prend des engagements ambitieux s’agissant de la végétalisation, afin de faire « plus de place à la nature en ville » et améliorer le cadre de vie des habitants. L’application de cette mesure supposerait en effet la plantation annuelle de 10 000 arbres par an.
La place des arbres en ville a fait l’objet d’une attention particulière dès 1992 à Lyon, avec la création d’un service « Arbre et paysage » au sein de la direction de la voirie du Grand Lyon, qui gérait un budget annuel de 6 M€ en 2012. L’élaboration de la première Charte de l’arbre en 2000. L’objectif de cette charte, renouvelée à plusieurs reprises, est de « faire de la question de l’arbre en ville une problématique transversale associant tous les acteurs du territoire« , y compris donc les particuliers et les organismes privés. Le service arbre et paysage le Grand Lyon consacrant entre 15 et 25 M€ aux questions d’aménagement du territoire.
L’achat d’un arbre d’une dizaine d’années par la ville représente un coût entre 300 € et 400 €, relativement faible au regard de celui de la plantation.
En effet, la ville de Grenoble évalue le coût de plantation d’un arbre entre 4 500 € et 7 000 € en voirie et à 1 200 € dans un parc. Le coût de plantation comprend la réalisation d’une fosse, son remplissage, l’assise de finition (enrobé, béton ou terre) et les bordures posées. Ce chiffrage ne prend donc pas en compte le coût de l’entretien et de la main d’œuvre nécessaires.
Dans l’hypothèse où la municipalité prendrait en charge la plantation des arbres, trois évaluations peuvent être faites selon que les arbres soient plantés dans les parcs ou les voiries :
Evaluation basse : 60 000 arbres plantés dans les parcs soit 60 000 x 350 + 60 000 x 1 200 = 72 M€ sur 6 ans et soit 12 M€ par an.
Evaluation haute : 60 000 arbres plantés dans les voiries soit 60 000 x 350 + 60 000 x 4 500 = 291 M€ soit 48 M€ par an.
Evaluation moyenne : 60 000 arbres plantés pour 50% en voirie et 50% dans les parcs = (30 000 x 350 + 30 000 x 4 500) + (30 000 x 350 + 30 000 x 1 200) = 181 M€ soit 30 M€ par an.
Toutefois, des modes de plantation d’arbres dans les espaces urbains existent comme le principe de « semi-enterré » qui permet de respecter les réseaux souterrains et les caves, très denses en centre-ville. Le coût d’un tel choix n’est pas chiffrable car peu employé en France pour le moment par les collectivités locales, mais aurait indéniablement un effet à la baisse sur le coût de plantation d’un arbre en milieu urbain.
Il pourrait également être envisagé que la ville octroie une subvention aux Lyonnais pour planter des arbres, solution significativement moins coûteuse pour les finances municipales. La ville de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, octroie ainsi une aide jusqu’à 200 euros par habitant qui souhaite planter un arbre. Indexée sur le prix de l’arbre, la subvention, plafonnée à 200 euros, peut atteindre jusqu’à 50 % du prix d’achat.
La plantation de 60 000 arbres durant les cinq premières années de la mandature permettrait à la ville de Lyon de réduire ses émissions de gaz à effet de serre ainsi que les températures urbaines. L’impact environnemental de la plantation de 60 000 arbres peut être évalué en comptant une absorption de CO2 entre 20 à 50 kg par an selon le type d’arbre.
Cette mesure aurait donc un impact, la première année, estimé entre 200 et 500 tonnes de CO2 absorbées par an si la municipalité échelonnait la plantation des arbres sur les 6 années du mandat. À l’issue des cinq ans, cette absorption oscillerait entre 1 200 et 3 000 tonnes de CO2.
Aucune source fiable et concordante n’est en revanche disponible pour mesurer les effets des plantations d’arbres en milieu urbain sur la température.
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Année 1 |
Année 2 |
Année 3 |
Année 4 |
Année 5 |
Année 6 |
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Nombre d’arbres |
10 000 |
20 000 |
30 000 |
40 000 |
50 000 |
60 000 |
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Estimations |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
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Tonnes de CO² absorbées |
200 |
500 |
400 |
1 000 |
600 |
1 500 |
800 |
2 000 |
1 000 |
2 500 |
1 200 |
3 000 |
Programme du candidat
Ville de Grenoble, communiqué de presse 2017, « 2 700 arbres plantés en 3 saisons …et 700 supplémentaires d’ici la fin de l’hiver ! » https://www.grenoble.fr/uploads/Externe/96/470_610_2-700-arbres-plantes-en-3-saisons.pdf
Capital, article du 16.10.2019, « Une commune des Hauts-de-Seine offre 200 euros à ses habitants pour planter des arbres », disponible à l’adresse suivante https://www.capital.fr/economie-politique/une-commune-des-hauts-de-seine-offre-200-euros-a-ses-habitants-pour-planter-des-arbres-1352873
La Presse Plus, 4.08.2016, « l’Argent fait pousser les arbres », disponible à l’adresse suivante http://plus.lapresse.ca/screens/a5f61240-608f-47c6-9079-606005c9b463__7C___0.html