Lyon ville sûre: nous garantirons la sécurité de chacun grâce à des effectifs de police municipale renforcés et déployés dans nos quartiers 24h/24 : un renfort important d’effectifs qui portera à 400 le nombre d’agents (335 actuellement), la création d’une nouvelle brigade de nuit opérationnelle jusqu’à 6h du matin (2h30 actuellement), une police de proximité qui patrouillera de 6h00 à 22h30 (20h actuellement), une brigade cycliste qui passera à 20 agents (8 actuellement) et le renforcement de l’unité équestre.
Source : programme de Yann Cucherat et communiqué de presse « Enfance, nature et sécurité »
Le déploiement 24h sur 24 de la police municipale implique des recrutements significatifs car la mesure implique de multiplier la présence sur le terrain. Yann Cucherat propose le recrutement de 65 policiers municipaux supplémentaires, afin de passer les effectifs à 400 agents.
Le coût de ce recrutement est estimé entre 3 M€ et 4,1 M€, soit en moyenne 3,55 M€.
En 2018, la Ville de Lyon disposait de 335 policiers municipaux représentant 325,8 ETP. La masse salariale s’établissait ainsi à 22,4 M €, pour un budget de fonctionnement de 0,350 M€ cette même année, selon le compte administratif 2018. Ces agents assurent sous l’autorité du maire, les missions de police administrative et notamment la prévention et la surveillance du bon ordre, de la sécurité, de la sûreté, de la salubrité et de la tranquillité publique.
Les postes de police municipale sont ouverts du lundi au vendredi de 10h à 17h30, sans accueil les samedis et dimanches. Cette durée d’ouverture correspond à 37,5 heures par semaine. Le déploiement de la police 24 heures sur 24 supposerait donc d’allonger la durée de 16,5 heures par jour, soit 115,5 heures par semaine, si l’on considère que la police effectue les mêmes heures le week-end mais les consacre à des missions sur le terrain. Cela suppose de multiplier par trois la durée d’ouverture de la police municipale, et donc de recruter de nouveaux agents, ce qui est bien prévu par le candidat. L’on peut partir du principe que la création d’une nouvelle brigade de nuit opérationnelle jusqu’à 6 heures du matin, l’allongement de la durée de patrouille de la police de proximité, le doublement du nombre d’agents composant la brigade cycliste ou encore le renforcement de l’unité équestre s’appuieront sur ces recrutements.
Deux hypothèses peuvent être retenues pour évaluer le surcoût engendré par le recrutement de 65 nouveaux policiers municipaux.
Dans un rapport de 2011, la Cour des comptes estimait à 45 000 € la dépense annuelle moyenne liée à la rémunération d’un policier municipal, charges sociales comprises. Le recrutement de 65 policiers municipaux représenterait une dépense annuelle totale de 2,9 M€. Au regard de la date du rapport, cette évaluation constitue un minorant du coût de la mesure.
D’après le compte administratif 2018 de la ville de Lyon, le coût budgétaire total par emploi rattaché à la fonction de police municipale s’élève en moyenne à 61 780 € par agent. Le coût du recrutement de 65 agents pourrait alors être estimé à 4 M€.
A ces dépenses de rémunération, il convient d’ajouter les nouvelles dépenses de fonctionnement liées aux recrutements de nouveaux policiers. Les données publiées par d’autres villes montrent que le coût moyen annuel d’équipement et de formation d’un policier municipal varie entre 800 € et 1 000 € par agent. S’agissant de la ville de Lyon, les dépenses de fonctionnement sont évaluées à 0,350 M€ en 2018, soit en moyenne 1 045 € par agent. En retenant un montant de 1 000 € par agent, le recrutement de 65 agents génèrerait ainsi un accroissement annuel des dépenses de fonctionnement d’environ 65 000 €. En additionnant ces deux catégories de dépenses, le coût du recrutement de 65 policiers municipaux peut être estimé entre environ 3 M€ et 4,1 M€, soit en moyenne 3,55 M€.
Site de campagne du candidat
Compte administratif 2018 de la ville de Lyon
Rapport du maire au compte administratif 2018 de la ville de Lyon
Rapport de la Cour des comptes de juillet 2011 relatif à l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique
Rapport d’Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, « D’un continuum de sécurité vers une sécurité globale » de septembre 2018