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Lille

237 079 habitants
Maire sortant Martine Aubry (PS)
Politiques sociales et éducation

Assurer une assiette 100 % bio et locale dans les crèches et écoles avant la fin du mandat

Tout en visant 100 % bio avant la fin du mandat, nous améliorerons la qualité des produits et proposerons des recettes gourmandes qui favorisent l’éveil gustatif.
En plus des deux repas végétariens par semaine, nous proposerons une alternative quotidienne sans viande.

Extraits du programme de Stéphane Baly – Lille verte 2020

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
5,5 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
3,4 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
7,58 M€
Répartition du coût
100 % mairie
Temporalité
Tous les ans en régime de croisière

Que faut-il en retenir ?

L’introduction du 100 % bio dans les cantines municipales (crèches et écoles primaires) représenterait un surcoût financier de 5,5 M€ pour tout le mandat selon une estimation moyenne.

Toutefois, cette estimation oscille entre 7,58 M€, estimation haute, et 3,4 M€, estimation basse, selon la capacité de la Ville à réduire l’impact du bio sur le coût de revient d’un repas (lutte anti-gaspillage, réduction de la viande, taille des portions servies etc.).

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

Le candidat écologiste défend l’introduction de 100 % de produits bio et locaux dans les cantines municipales. Cette mesure est aussi défendue par la maire sortante, Martine Aubry.

Coût budgétaire

Partant du constat que depuis 2017, les cantines passées de 21 % à 38 % (+17 points) de bio ont enregistré une hausse du coût moyen des denrées de 12 centimes, la hausse de la mesure proposée serait de 5,5 M€.

La ville de Lille sert déjà, par jour, 21 % de produits bio à ses 14 000 écoliers. En considérant qu’il y a 162 jours scolaires par an, il faudra atteindre en six ans 80 % de sa cible, soit un surcoût par repas de 25 centimes et un coût par an de 573 k€ et 3,4 M€ sur la mandature.

Eu égard aux spécificités locales dans l’utilisation du bio, des prix différents tirés des négociations issues des marchés publics, une marge d’erreur de 20 % peut être appliquée à la hausse ou à la baisse pour déterminer une fourchette de prix.

Ainsi, en fourchette basse, le coût par an serait de 566 000€ et de 3,4 M€ sur la mandature et en fourchette hausse, le coût par an serait de 1,2 M€ et de 7,58 M€ sur la mandature.

Effets sur l’environnement

Les effets sur l’environnement de l’introduction d’une nourriture bio et locale dans les cantines sont incertains mais devraient être positifs, principalement à trois égards :

  • pour les agriculteurs, elle contribuerait à réduire la consommation de pesticides dont la nocivité est prouvée. Comme l’indique l’Inserm, les relations observées entre exposition professionnelles aux pesticides et risques pour la santé sont documentées.

  • pour les enfants qui fréquentent les cantines, cette mesure réduirait également leur exposition aux résidus de pesticides dans l’alimentation. Or, si les données actuelles ne permettent pas de conclure qu’une exposition à ces substances via l’alimentation créer un risque pour la santé, récents résultats issus de l’étude BioNutriNet suggèrent qu’une forte consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique réduirait le risque de cancer.

  • pour l’environnement, en réduisant le bilan carbone de la nourriture consommée dans les cantines. Selon une étude de l’ADEME sur l’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France, l’alimentation représente 25 % de l’empreinte carbone des ménages. Le second secteur à l’origine des émissions totales de GES est le secteur des transports. La consommation de produits locaux a donc pour effet mécanique de rapprocher la nourriture du lieux de production au lieu de consommation et de réduire l’empreinte carbone des cantines. Concernant l’utilisation de produits bio, leur impact positif sur le bilan carbone des cantines dépend de leur origine géographique. Il convient toutefois de rappeler que les grands principes de l’agriculture biologique inscrits dans la réglementation européenne sont la gestion durable de l’agriculture, le respect des équilibres naturels et de la biodiversité et la promotion des produits de haute qualité dont l’obtention ne nuit pas à l’environnement.

Effets sur le pouvoir d’achat

Stéphane Baly ne s’est pas prononcé dans son programme sur l’impact de l’introduction de produits 100 % bio et locaux sur la politique tarifaire de la municipalité dans les cantines et le quotient familial.

Sources