20 000 arbres d’ici 2026 et des mini-forêts, c’est l’un des objectifs du « plan Canopée » que nous lancerons au service de la nature
Grâce à nos multiples actions en matière d’énergie, de mobilité, d’aménagement paysager et urbain, de nature, de biodiversité ou de gestion des déchets, nous bâtirons une ville bas carbone, avec une réduction de 40 % des gaz à effet de serre d’ici 2030 et de 75 % d’ici 2050, pour arriver au plus tôt à la neutralité carbone.
Source : Programme de Martine Aubry
Dans son programme, Martine Aubry s’engage à entamer la métamorphose paysagère de Lille en végétalisant et en accroissant la place de la nature. Après 22 000 arbres et arbustes plantés durant son précédent mandat, la candidate souhaite renforcer la présence des arbres dans l’espace public et former, ainsi, des « mini-forêts » urbaines. Elle rejoint la démarche amorcée par la municipalité en 2019 pour obtenir le prix de « Capitale verte européenne » en 2021 (la ville a été déclarée finaliste).
Ces 20 000 arbres supplémentaires s’inscrivent aussi dans l’ambition pour la maire sortante de lancer un plan « places vertes » à travers la végétalisation des principales places de la ville. Elle souhaite aussi verdir les entrées de la ville en créant une ceinture verte le long des boulevards périphériques.
Dans son programme, Martine Aubry s’engage à entamer la métamorphose paysagère de Lille en végétalisant et en accroissant la place de la nature. Après 22 000 arbres et arbustes plantés durant son précédent mandat, la candidate souhaite renforcer la présence des arbres dans l’espace public et former, ainsi, des « mini-forêts » urbaines. Elle rejoint la démarche amorcée par la municipalité en 2019 pour obtenir le prix de « Capitale verte européenne » en 2021 (la ville a été déclarée finaliste).
Ces 20 000 arbres supplémentaires s’inscrivent aussi dans l’ambition pour la maire sortante de lancer un plan « places vertes » à travers la végétalisation des principales places de la ville. Elle souhaite aussi verdir les entrées de la ville en créant une ceinture verte le long des boulevards périphériques.
L’achat d’un arbre d’une dizaine d’années par la ville représente un coût de 300 et 400 euros, relativement faible au regard de celui de la plantation.
Le chiffrage de cette mesure s’appuie sur l’expérience de la ville de Grenoble, qui évalue le coût de plantation d’un arbre de la manière suivante :
Entre 4 500 euros et 7 000 euros en voirie ;
1 200 euros dans un parc.
Le coût de plantation comprend la réalisation d’une fosse, son remplissage, l’assise de finition (enrobé, béton ou terre) et les bordures posées. Ce chiffrage ne prend donc pas en compte le coût de l’entretien et le coût de la main d’œuvre nécessaires.
Contactée, l’équipe de campagne précise que 90 % de ces arbres devraient être plantés en espace naturel, en lien avec les habitants.
Si 90 % des arbres sont plantés dans des espaces verts, comme l’indique la candidate, le coût estimé par l’Institut Montaigne serait de 18 000 x (1 200 + 350) + 2 000 x (4 500 + 350) = 27,9 M + 9,7 M€ = 37,6 M€.
Selon l’équipe de campagne, pour ces 90 %, le coût serait inférieur à un euro par arbre, soit 14 000 euros. La plantation serait réalisée par les habitants de Lille, ce qui n’entraînerait pas de coût supplémentaire. Cette estimation nous paraît très sous-estimée. Les 10 % restants seraient installés en voirie, pour un coût de 5,8 M€ pour 2 000 arbres. Le coût total estimé par l’équipe de campagne est ainsi de 6 M€.
L’équipe de campagne précise par ailleurs que la métropole et la région participeraient au financement de cette opération.
La plantation des arbres permettrait à la ville de Lille de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et réduire les températures urbaines. L’impact environnemental de la plantation de 20 000 arbres peut être évalué en comptant une absorption de CO2 entre 20 à 50 kg par an selon le type d’arbre. À titre de comparaison, selon l’ADEME, sur un an :
la construction et l’utilisation d’un lave-vaisselle aura rejeté 48,3 kg de CO2 ;
un trajet quotidien domicile-travail en voiture de 2 kilomètres représente 221 kg de CO2
Cette mesure aurait donc un impact, la première année, estimé entre 66 tonnes et 166,65 tonnes de CO2 absorbées par an si la municipalité échelonnait la plantation des arbres sur les 6 années du mandat (donc 3 333 arbres par an). À l’issue du mandat, cette absorption oscillerait entre 400 tonnes et 1 000 tonnes de CO2.
Les émissions de GES de la MEL sont par ailleurs de 14 800 kilotonnes équivalent CO2 par an (source : rapport Livret plan climat de la métropole de 2018).
En milieu urbain, les arbres permettent de réduire le phénomène d’îlots de chaleur, qui tend à s’accroître dans le contexte du changement climatique. Les arbres ont plusieurs effets sur la température : ils offrent un ombrage ; ils réfléchissent et absorbent les rayonnements solaires ; enfin, ils contribuent au rafraîchissement du climat urbain par évapotranspiration (évaporation par les feuilles de l’eau puisée par l’arbre par ses racines). L’arbre urbain contribue également à la purification de l’air, par l’absorption des polluants gazeux par les stomates situés sur ses feuilles (orifices qui permettent les échanges gazeux entre la plante et l’air ambiant). Les effets d’un arbre sur la température urbaine varient sensiblement selon la variété, notamment la densité de l’ombrage (plus élevée pour les platanes et les marronniers notamment).
Selon une étude réalisée dans une ville de République tchèque, les arbres d’un parc d’un hectare ont un pouvoir de rafraîchissement d’au moins 3 000 kW, qui équivaut à 1 000 appareils à air conditionné.
|
Nombre d’arbres |
Année 1 |
Année 2 |
Année 3 |
Année 4 |
Année 5 |
Année 6 |
||||||
|
Nombre d’arbres |
3 333 |
6 666 |
9 999 |
13 332 |
16 665 |
20 000 |
||||||
|
Estimations |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
20 |
50 |
|
Tonnes de CO² absorbées |
66,6 |
166,65 |
133,32 |
333,3 |
199,98 |
499,95 |
266,64 |
666,6 |
333,3 |
833,25 |
400 |
1 000 |
Programme 2020 de Martine Aubry https://www.martineaubry2020.fr/programme-martine-aubry-municipale-lille-2020/nature/
Ville de Grenoble, communiqué de presse 2017, « 2 700 arbres plantés en 3 saisons …et 700 supplémentaires d’ici la fin de l’hiver ! » https://www.grenoble.fr/uploads/Externe/96/470_610_2-700-arbres-plantes-en-3-saisons.pdf
Capital, article du 16.10.2019, « Une commune des Hauts-de-Seine offre 200 euros à ses habitants pour planter des arbres » https://www.capital.fr/economie-politique/une-commune-des-hauts-de-seine-offre-200-euros-a-ses-habitants-pour-planter-des-arbres-1352873
La Presse Plus, 4.08.2016, « l’Argent fait pousser les arbres » http://plus.lapresse.ca/screens/a5f61240-608f-47c6-9079-606005c9b463__7C___0.html
Ville de Lille, « Bilan de mi-mandat de Martine Aubry, 2014-2017 », 2017 file:///D:/Profile/luwaquet/Downloads/plaquette_presentation_bilan_mi_mandat.pdf
CEREMA
Association Coordination eau Ile-de-France, “Comment les arbres rafraîchissent la ville” https://eau-iledefrance.fr/comment-les-arbres-rafraichissent-la-ville/