Faire de Bordeaux une ville sûre. Renforcer la lutte contre la délinquance : doubler le nombre de policiers municipaux.
Source : programme de Nicolas Florian
Nicolas Florian propose de doubler le nombre de policiers municipaux, qui passerait ainsi de 114 effectifs à temps plein travaillé (ETPT) à près de 230. Ces agents assurent sous l’autorité du maire, les missions de police administrative et notamment la prévention et la surveillance du bon ordre, de la sécurité, de la sûreté, de la salubrité et de la tranquillité publique.
Selon nos chiffrages, le recrutement de 114 agents supplémentaires (en ETPT) coûterait entre 5,2 M€ et 7,5 M€ par an, pour une estimation moyenne à 6,35 M€ par an. Ce coût est constitué pour l’essentiel des dépenses de rémunération des policiers, mais comporte aussi les dépenses liées à leur équipement.
L’équipe de campagne du candidat, contactée, aboutit à une estimation inférieure.
En 2018, la ville de Bordeaux disposait de 114 ETPT de policiers municipaux. La masse salariale s’établissait ainsi à 7,4 M€, pour un budget de fonctionnement de 0,12 M€ cette même année (CA 2018, hors frais de gardiennage). Ces agents assurent, sous l’autorité du maire, les missions de police administrative et notamment la prévention et la surveillance du bon ordre, de la sécurité, de la sûreté, de la salubrité et de la tranquillité publique. La police municipale bordelaise est armée de pistolets à impulsion électrique.
Pour mesurer l’impact budgétaire du doublement du nombre de policiers municipaux, deux hypothèses peuvent être retenues pour estimer le coût de rémunération en année pleine de ces recrutements :
Dans un rapport de 2011, la Cour des comptes estimait à 45 000 € la dépense annuelle moyenne liée à la rémunération d’un policier municipal, charges sociales comprises. Le recrutement de 114 policiers municipaux (en ETPT) représente ainsi une dépense annuelle totale de 5,1 M€ (en € constants 2011). Au regard de la date du rapport, cette évaluation constitue un minorant du coût de la mesure.
D’après le compte administratif 2018 de la ville de Bordeaux, le coût moyen est de 64 649 € par agent en équivalent temps plein, soit un total de 7,4 M€ de dépenses de personnel. Le coût de recrutement de 114 agents supplémentaires (en ETPT) devrait alors être estimé à 7,4 M€ (hors effet d’ancienneté). En considérant que ce coût global ne correspond pas à une addition de coûts d’entrée mais est le résultat d’un coût moyen intégrant des éléments salariaux liés à l’ancienneté, à l’avancement ou à diverses indemnités rattachées à des spécialisations ou à des formations, ce montant constitue un majorant du coût de la mesure.
A ces dépenses de rémunération, il convient d’ajouter les nouvelles dépenses de fonctionnement liées aux recrutements de nouveaux policiers. Les données publiées par d’autres villes montrent que le coût moyen annuel d’équipement et de formation d’un policier municipal varie entre 800 € et 1 000 € par agent. S’agissant de la ville de Bordeaux, les dépenses de fonctionnement ont atteint à 0,12 M€ en 2018 et 0,10 M€ en 2017 (CA Bordeaux, hors frais de gardiennage), soit une moyenne comprise d’environ 1 000 € par ETP. En retenant un montant de 1 000 € par ETP, le recrutement de 114 agents génère ainsi un accroissement des dépenses de fonctionnement de 0,11 M€.
En additionnant ces deux catégories de dépenses, le coût du recrutement de 114 policiers municipaux peut être estimé entre 5,2 M€ et 7,5 M€, soit en moyenne 6,35 M€.
L’équipe de campagne de la liste candidate nous a indiqué que le doublement des effectifs de police municipale visait celui des policiers présents sur le terrain, bien que cette précision ne soit pas indiquée dans le programme présenté. La liste candidate fonde ses calculs sur le recrutement de 85 agents supplémentaires (en ETPT), et non 114. Nous avons fait le choix de maintenir les calculs sur la base de 114 agents conformément au verbatim tiré du programme. Le coût du recrutement de 85 policiers, quant à lui, s’élève à 2 000 € par agent selon l’équipe de campagne du candidat. Ces deux éléments pris en compte, le candidat avancerait un coût annuel davantage proche de notre estimation basse, entre 5 M€ et 6 M€.
NB : Ce chiffrage n’intègre que les coûts annuels récurrents et n’intègre donc pas les coûts “sac à dos”, c’est-à-dire les dépenses d’équipement initial des nouvelles recrues, ni les dépenses d’investissement éventuelles en matières d’immobiliers (commissariats) ou de véhicules.
Site du candidat (https://nicolas-florian.fr/)
Compte administratif 2018
Rapport de la Cour des comptes de juillet 2011 relatif à l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique
Rapport d’Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, D’un continuum de sécurité vers une sécurité globale de septembre 2018