Afin que la ville s’adapte et facilite l’organisation de la vie familiale et professionnelle des Parisiens, avec Cédric Villani nous étendrons jusqu’à 19h30 les horaires d’ouverture des crèches comme le rappelait l’Obs. Dans chaque arrondissement, nous organiserons l’ouverture d’une crèche à horaires adaptés sur le modèle des crèches de l’AP-HP (6h45-21h45), avec une priorité aux familles monoparentales. Nous expérimenterons également, par regroupement de crèches, l’ouverture d’une dizaine de crèches le samedi, pour les familles monoparentales dont le parent travaille le samedi.
En 2018, selon l’Insee, Paris comptait 822 crèches. La ville se situe au-dessus de la moyenne nationale en matière d’accueil de la petite enfance, avec 822 crèches et 65,2 places d’accueil pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2015, alors que le taux moyen national est de 64,8 places. Néanmoins, les horaires d’ouverture des crèches – généralement de 7h30 à 18h30 du lundi au vendredi – ne répondent pas toujours aux besoins de parents dont les horaires de travail peuvent être plus variables. Alors que le coût de la garde à domicile est élevé, l’amplitude horaire limitée des crèches peut pénaliser les familles plus précaires, notamment les familles monoparentales.
La proposition vise à étendre les horaires quotidiens jusqu’à 19h30, mais aussi à créer une vingtaine de crèches à horaires étendus et une dizaine de crèches ouvertes le samedi. Selon nos estimations, sur la base des coûts de fonctionnement prévus par la ville de Paris pour 2020 pour les crèches et garderies, la proposition coûterait un peu moins de 40 M€ par an. Ce coût pourrait être pris en charge intégralement par la ville, mais pourrait aussi être supporté partiellement par les familles, à travers une hausse des coûts de garde. En l’absence de précisions, nous considérons que la Ville prendrait en charge l’intégralité du surcoût.
Avec des horaires allant en général de 7h30 à 18h30 (soit 11 heures par jour) du lundi au vendredi et une fermeture en général le samedi et le dimanche, les crèches – associatives ou municipales – ne répondent pas toujours aux besoins de parents dont les horaires de travail peuvent être plus variables. Alors que le coût de la garde à domicile est élevé, l’amplitude horaire limitée des crèches peut pénaliser les familles plus précaires, notamment les familles monoparentales.
En 2018, selon l’Insee, Paris comptait 822 crèches. La ville se situe au-dessus de la moyenne nationale en matière d’accueil de la petite enfance, avec 822 crèches et 65,2 places d’accueil pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2015, alors que le taux moyen national est de 64,8 places.
Dans ce contexte, la proposition consiste en trois volets :
l’extension des horaires jusqu’à 19h30 (soit +1 heure / jour) ;
l’organisation d’une crèches à horaires étendus par arrondissement, soit 20 crèches ouvertes de 6h45 à 21h45 (+3 heures une fois la mesure 1 mise en œuvre) ;
l’ouverture d’une dizaine de crèches le samedi (pour 12 heures).
Sans plus de précisions, nous considérons que cette proposition sera intégralement financée par la ville de Paris, sans augmentation du coût des places en crèches.
Pour chiffrer la proposition, il est d’abord nécessaire de la comparer avec l’existant.
Nous considérons qu’il y a 822 crèches parisiennes, ouvertes en moyenne 5 jours par semaine sur l’année sur une durée de 11 heures. En excluant les fermetures annuelles (quinze jours en août et la semaine de Noël), ces crèches sont ouvertes environ 49 semaines par an, soit 245 jours par an et 2 695 heures par an.Par an, les crèches parisiennes comptent ainsi 201 390 jours ouvrés et 2,2 M d’heures ouvrées.
En comparaison, l’impact de la proposition en heures ouvrées par an serait le suivant :
Pour le (1) : +1 heure par jour, soit +245 heures / an / crèche avec 49 semaines et 5 jours ouvrés (49×5 = 245). Avec 822 crèches, cela représente une augmentation de +201 390 heures / an.
Pour le (2) : 3 heures par jour, soit +735 h / an / crèche pour vingt crèches, soit +14 700 h / an.
Pour le (3) : +12 heures par semaine, soit +588 h / an pour dix crèches, donc +5 880 h / an.
D’où une augmentation totale de 201 390 + 14 700 + 5 880 = +221 970 heures / an.
L’extension des horaires des crèches existantes devrait se traduire essentiellement par des coûts de fonctionnement supplémentaires (rémunération des personnels, électricité, chauffage, entretien…), de manière à peu près proportionnelle à la hausse du nombre d’heures ouvertes. Par contre, les investissements supplémentaires resteraient modérés car il n’apparaît pas nécessaire d’ouvrir de nouveaux locaux pour mettre en œuvre la proposition. Dès lors, seuls les coûts de fonctionnement peuvent être pris en compte.
Selon le budget primitif de la ville de Paris pour 2020, les dépenses de fonctionnement consacrées par la Ville aux crèches et garderies représentent 391 M€, principalement en dépenses de personnel et en subventions. Rapporté aux 2,2 M d’heures ouvrées, cela représente un coût de 176 € / heure.
Dès lors, la mesure proposée coûterait environ 39,1 M€ selon nos estimations, dont +35,5 M€ liés à la proposition d’allonger les horaires quotidiens d’une heure.
Cette proposition est sans effet direct sur l’environnement. Néanmoins, en synchronisant davantage les horaires des crèches sur ceux des écoles et du travail, la proposition peut aider à réduire les déplacements des Parisiens et donc à limiter le trafic automobile.
Site de campagne de Cédric Villani https://www.cedricvillani.paris/
Ville de Paris, Budget primitif pour 2020, page 178 https://budgetprimitif2020.paris.fr/pdf/2020/budget_principal/Budget_principal-Document_budgetaire.pdf
Institut Montaigne, Fiche sur les politiques sociales et d’éducation à Paris https://www.institutmontaigne.org/municipales-2020/paris/politiques-sociales-education