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Rapport
Juin 2017

Enseignement supérieur
et numérique
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Auteurs
Gilles Babinet
Ancien conseiller sur les questions numériques

Gilles Babinet est un entrepreneur dans le numérique. Il a co-présidé plusieurs groupes de travail à l’Institut Montaigne, qui ont donné lieux aux rapports Internet : le péril jeune ? (avril 2020) et Big data et objets connectés : Faire de la France un champion de la révolution numérique (avril 2015). Il a également fait partie du groupe de travail Enseignement supérieur et numérique connectez-vous ! (juin 2017) et a présidé l’'étude Pour un New Deal numérique (février 2013).

Gilles Babinet a créé de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil (Absolut), le bâtiment (Escalade Industrie), la musique mobile (Musiwave) ou la co-création (Eyeka). Il a été le premier président du Conseil national du numérique entre avril 2011 et avril 2012. Il en est aujourd’hui le co-président. Il a également été nommé "Digital Champion" auprès de la Commission européenne en 2012. À ce titre, il a représenté la France auprès de la Commission européenne pour les enjeux d’inclusion et d'éducation liés au numérique.

Blanche Leridon
Directrice Exécutive, éditoriale et Experte Résidente - Démocratie et Institutions

Blanche est directrice exécutive éditoriale et expertises à l'Institut Montaigne.

Tout savoir sur le groupe de travail qui a produit ce rapport

Groupe de travail

  • Gilles Babinet, Entrepreneur dans le digital, co-président du groupe de travail

  • Edouard Husson, professeur des universités, vice-président, Université Paris Sciences et Lettres (PSL), co-président du groupe de travail

  • Jean Deydier, Directeur général, Emmaüs Connect

  • Josiane Gain, Directrice des Relations universitaires, IBM France

  • Anne Jourdain, Fondatrice de France Asia Boost, ex Responsable Stratégie et transformation numériques d’Engie

  • Jérôme Miara, Président directeur général, Obea

  • Loredana Oliva, Journaliste spécialisée en business education, Responsable, CoderDojoRoma

  • Bernard Ourghanlian, Directeur technique et sécurité, Microsoft France

  • Hélène Sancerres, Director change management, coaching & CSR, Cisco Systems France

  • Alban Schmutz, VP strategic development & public affairs, OVH

  • Anne Vanet, enseignant-chercheur en bio-informatique, Université Paris Diderot

  • Jérôme Mourroux, Senior Manager, EY, rapporteur général

 

Les personnes auditionnées ou rencontrées dans l’élaboration de ce travail

  • Alain Abécassis, Chef du Service de la coordination des stratégies de l'enseignement supérieur et de la recherche, Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation

  • Stéphane Amiard, Vice-président numérique et patrimoine, Université d’Angers, Président, Association VP NUM

  • Yaël Azoulay, Senior advisor, Digital Transformation, Air Liquide

  • Pascal Barbier, Responsable des enseignements en e-Learning, Ecole Nationale des Sciences Géographiques

  • Frédéric Bardeau, Président, Simplon.co

  • Fabrice Bardèche, Vice-président exécutif, IONIS Education Group

  • Jean-Michel Blanquer, alors Directeur général, groupe ESSEC

  • Professeur Pierre Collet, Université de Strasbourg, Coordinateur du CS-DC UNESCO UniTwin, UNESCO

  • Olivier Coone, Délégué à la formation, Syntec Numérique

  • Stéphane Dessirier, Directeur général, Groupe MACSF

  • Laurent Fiard, Président, Visiativ, Président, ‎MEDEF Lyon-Rhône

  • Alain Fiocco, Senior Director CTO, Head of Paris Innovation & Research Lab, Cisco France

  • Paul-François Fournier, Directeur de l’innovation, Bpifrance

  • Alexandre Frochaux, Directeur, Ecoles Nemesis

  • François Garçon, Maître de conférence, Université Paris I

  • François Germinet, Président, Université de Cergy-Pontoise

  • Pierre Giorgini, Président Recteur, Université catholique de Lille

  • Francis Jouanjean, Délégué général, Conférence des Grandes écoles (CGE)

  • Stefano Lariccia, Agrégé de WebScience, Université La Sapienza Rome

  • Agnès Le Guern, ‎HR Director Innovation, Digital, Sciences & Technology Air Liquide

  • Philippine Lefèvre, Déléguée aux relations institutionnelles, Syntec Numérique          

  • Edith Lemieux, ‎ Directrice de l'Université Air Liquide et des projets transformations RH, ‎Air Liquide

  • Mounir Mahjoubi, alors Président, Conseil National du Numérique

  • Jean-Jacques Martin, Directeur Général, Ecoles Nemesis

  • Flavia Marzano, adjointe ville, numérique et smart cities, Mairie de Rome

  • Gilles Mezari, Président, Saaswedo, administrateur, Syntec Numérique

  • Imen Missaoui, Chargée de mission formation et entreprise, Conférence des grandes écoles (CGE)

  • Catherine Mongenet, Directrice, France Université Numérique

  • Simon Nelson, CEO, FutureLearn

  • Antoine Petit, Président directeur général, INRIA

  • Françoise Profit, Responsable du Secrétariat général du processus de Bologne, Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation

  • Anne-Catherine Rota, Responsable Relations Académiques, Research Intelligence, Elsevier

  • Stéphane Rouquette, Associate - CMO/CSO Marketing & Sales, Brain Core

  • Nicolas Sadirac, Directeur général, École 42

  • Vincent Simonet, Engineering Manager, Google France

  • François Stephan, Directeur Général Adjoint en charge du Développement et de l’international, Institut de recherche technologique System X

  • Peter Todd, Directeur Général, HEC Paris

  • Nicolas Vaillant, Directeur de recherche, Directeur de ETHICS - EA 7446, Vice-Président vice-Recteur, Université Catholique de Lille

Etudiant, jeune diplômé, enseignant, actif ou simple curieux : testez vos connaissances !

1
Ecrire ’iconomie” est-ce une faute d'orthographe ?
Vrai
Faux
Bonne réponseMauvaise réponse
La notion d’iconomie a été développée depuis une quinzaine d’années par des experts et praticiens français de la transformation numérique en cours, dont on trouvera les principaux travaux présentés sur www.iconomie.org. Le terme est englobant et il traduit bien la digitalisation de tous les secteurs de la vie économique.
2
Combien de révolutions industrielles nos sociétés ont-elles connues ?
Deux
Trois
Quatre
Bonne réponseMauvaise réponse
À en croire Klaus Schwab, fondateur du World Economic Forum de Davos, nous sommes les contemporains de la quatrième révolution industrielle. Si la troisième était marquée par l’avènement des technologies de l’information et de la communication, la quatrième est marquée par l’apparition, dans nos sociétés, de l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, la robotique, l’impression 3D ou les biotechnologies. Une révolution qui entraînerait des bouleversements plus importants encore que celles qui l’ont précédé.
3
Dans quel pays a été inventé le premier MOOC  ?
Canada
Inde
États-Unis
Bonne réponseMauvaise réponse
C’est au Canada qu'apparaît pour la première fois ce mystérieux acronyme. il fait alors référence à un cours ouvert à tous. Mais ce n’est qu’à partir de 2012, lorsque des universités américaines comme Stanford, Harvard ou le MIT s’emparent du concept, que les MOOC commencent à se faire connaître auprès du grand public.
Ecrire ’iconomie” est-ce une faute d'orthographe ?
Faux

Combien de révolutions industrielles nos sociétés ont-elles connues ?
Quatre

Dans quel pays a été inventé le premier MOOC  ?
Canada

L’enseignement supérieur dans un contexte bouleversé par la révolution numérique

La révolution numérique représente, pour bien des secteurs, une opportunité de se transformer, de se réinventer et d’innover. Pour l’enseignement supérieur, elle est un moyen pour répondre aux nombreux enjeux auxquels il fait face : nombre croissant d’étudiants, défaillance de l’orientation, stagnation de nos établissements dans les classements internationaux, décrochage universitaire, etc.

Nos universités, écoles, centres de recherche doivent proposer des modèles de formations qui, ancrés dans leur époque, ne se focalisent plus tant sur la maîtrise de compétences propres à un emploi que sur la capacité à anticiper les mutations de la société, à développer un esprit critique et créatif. Les étudiants ne doivent plus tant apprendre "qu’apprendre à apprendre" et être prêts à compléter leur formation tout au long de leur cursus professionnel et de leur vie.

Relever le défi numérique appelle donc des réformes structurelles de l’éducation et de la formation, initiale et continue. Elles ne pourront s’entreprendre sans un parachèvement préalable de l’autonomisation de nos universités, indispensable à la mutation et à la modernisation des établissements

Former par le numérique

Quinze ans d'éducation numérique

Une société apprenante et connectée

Faire de la France une "société apprenante" est la priorité établie dans la stratégie nationale de l'enseignement supérieur (StraNES) de 2013, c’est à dire “une société où tous les potentiels individuels et collectifs se réalisent grâce à une formation de qualité dès la petite enfance et tout au long de la vie”. Cet objectif ne sera atteint qu’à condition d’exploiter pleinement les potentiels de l’ère numérique.

Si la technologie a fait des progrès qui permettent l’accès à un contenu pédagogique très étendu, ces outils et ces pratiques sont encore trop inégalement diffusés. Le taux d’utilisation des cours numériques est, par exemple, faible en France : la part des personnes qui déclarent avoir recours à une formation sur internet stagne depuis 2011 autour de 14 %, alors que, dans le même temps, le nombre de MOOCs est passé, dans le monde, d’une dizaine seulement à près de 5 000. Pourtant, 78 % des utilisateurs se déclarent convaincus qu’internet est un bon outil pour se former.

L’importance de l’innovation pédagogique et de la recherche

Bien qu’ils ne puissent pas remplacer l’accompagnement “présentiel”, les MOOCs, les SPOCs (cours en ligne à accès limité, payants et souvent à destination des entreprises) et autres supports digitaux, les complètent, en mettant en relation chercheurs, professeurs et étudiants - peu importe la distance qui les sépare - et en donnant aux étudiants les outils nécessaires pour comparer les cours aux contenus disponibles en ligne.

L’analyse des données d’apprentissage (learning analytics) a également une importance capitale, puisqu’elle permet à la fois aux professeurs de connaître les attentes de leurs étudiants et leurs difficultés, et aux étudiants d’individualiser leurs parcours, d’identifier leurs faiblesses et de bénéficier d’une pédagogie sur mesure. La généralisation de cette analyse quantitative pourrait notamment être un moyen de lutter efficacement contre le décrochage en licence. Rappelons en effet que près de 60 % des inscrits en première année de licence ne passent pas en deuxième année. Plus globalement, elle constitue un réel levier pour améliorer la performance générale du système éducatif.

L’Université du Michigan a ainsi développé un logiciel permettant aux étudiants de suivre le plan d’un cours depuis leur ordinateur ou tablette, d’en annoter les différentes parties afin de donner un retour d’expérience sur le cours. Les étudiants peuvent également utiliser ce logiciel pour poser des questions anonymes, qui apparaissent à l’écran du professeur. Ce dernier consulte ensuite les statistiques et les données relevées par cet outil pour repérer les améliorations à apporter à son cours ou entrer en contact individuel avec les élèves en difficulté.

Au regard de l’évolution rapide des innovations pédagogiques, et des enjeux significatifs autour de la réussite des étudiants, la France doit se doter d’une recherche performante et affirmer un rôle de leader sur ce terrain.

Malgré son retard en termes de volume, la qualité et l’impact de la recherche française dans le domaine des sciences de l’éducation et du numérique est appréciable. La France se place en effet, pour cet indicateur, devant l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume Uni. Elle doit donc poursuivre son effort de recherche dans le digital et l’éducation, afin de favoriser l’émergence d’outils et de formats innovants, et s’affirmer comme un leader mondial et européen de l’innovation pédagogique par le numérique. 

Former au numérique

Un système éducatif décorrélé des besoins induits par la révolution numérique

Les cycles d’innovation se resserrent et de nouvelles compétences émergent, à un rythme toujours plus soutenu, sans qu’une offre de formation adaptée ne puisse les accompagner. L’informatisation toujours plus poussée de l’économie conduit à faire de la maîtrise des technologies de l’information et de la communication (TIC) une composante indispensable de tous les cursus. L’acculturation aux outils numériques et informatiques devrait donc irriguer l’ensemble des formations de l’enseignement supérieur.

La Commission européenne alerte sur le risque élevé de ne pas répondre aux besoins futurs en compétences. Il en est ainsi par exemple concernant la profession de data-scientists, ces ingénieurs situés à la croisée de l'algorithmie, du code, du design et de l'architecture des systèmes d'information. Les promotions annuelles de data-scientists, toutes écoles confondues devraient "produire" environ 1 500 spécialistes en France ; or différentes études évoquent un besoin du marché situé plutôt vers les 5 000 personnes a minima pour 2017. L’interpellation de la communauté universitaire sur ce sujet est d’autant plus forte que cette différence entre offre et demande croît de façon significative d'année en année.

Apprendre à apprendre, tout au long de la vie

Les bouleversements induits par la révolution numérique nous poussent à écarter définitivement toute logique “adéquationniste”, qui verrait une correspondances exacte entre la carte de formations et la carte des métiers.

La formation au numérique, bien qu’essentielle au sein des formations universitaires, doit être renouvelable et accessible tout au long de la vie. En effet, dans l’économie de la créativité qui émerge, ce sont des diplômés qui ont “appris à apprendre”et qui seront prêts à compléter leur formation tout au long de leur cursus professionnel dont nous avons besoin. Une répartition efficace devrait ainsi se mettre en place, dans les années et les décennies qui viennent, entre la formation au sein des entreprises, directement en adéquation avec les besoins de celles-ci, et la formation (initiale ou continue) au sein de l’enseignement tertiaire, permettant une mise à jour régulière des fondamentaux.    

Encourager les relations entre l’enseignement supérieur et le monde économique

Portés par une tendance croissante pour l’entrepreneuriat, de nombreux incubateurs et accélérateurs d’entreprises ont vu le jour ces dernières années. Financés par des organismes privés, par des collectivités territoriales ou par l’Etat (notamment à travers le réseau French Tech), ils sont très orientés vers l’économie numérique et les nouvelles technologies. Dans cette mouvance, 23 universités ont développé leur incubateur "de la recherche publique", issus de la loi Allègre de 1999, ainsi que la plupart des Grandes Ecoles. Sont ainsi mis à disposition des étudiants et chercheurs des outils technologiques de pointe : logiciels sous licence, espaces de co-working, FabLabs ou UserLabs. Cette dynamique, qui met en relation étudiants, chercheurs, entreprises mais aussi pouvoirs publics, universitaires, entrepreneurs, etc. est particulièrement positive pour l’enseignement supérieur. Elle crée un écosystème favorable à l’innovation tout en créant des passerelles entre le monde académique et le monde économique. Le développement de ces tiers lieux est donc une priorité.

Renforcer l’autonomie des universités par le numérique

Les réformes dessinées dans ce rapport ne pourront s’entreprendre sans une autonomisation accrue des universités. Faire entrer l’université française dans l’ère digitale est la meilleure incitation pour aller au bout de l’autonomie. Dans bien d’autres établissements à travers le monde, la digitalisation de l’université et de son système de pilotage est une évolution naturelle, déjà largement enclenchée.

Une maîtrise accrue des données propres à chaque université, le développement des bons outils de pilotage mais aussi le basculement dans l’innovation ouverte contribueront à parachever l’autonomie déjà engagée des établissements de l’enseignements supérieur. Cette évolution requiert un investissement non négligeable dans les systèmes d’information et leur interconnexion. Une véritable simplification du pilotage et des économies sont attendues de ces évolutions.

Nos 10 propositions pour connecter enseignement supérieur et numérique

1
Permettre aux universités de relever le défi numérique, par une autonomie accrue et des données partagées
Détails
  • Proposition 1 Grâce à des données fiabilisées et à des outils d’aide au pilotage, rénover les prochaines vagues de contractualisation des universités et des Communautés d’universités et d’établissements (ComUE) pour aboutir à une simplification administrative de la tutelle des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et à un parachèvement de leur autonomie.
     
  • Proposition 2 Permettre un accès libres aux données issues de la recherche et aux espaces d’innovation ouverte, notamment par la poursuite de la modernisation et de la numérisation des bibliothèques.
     
  • Proposition 3 Consacrer un nouveau financement de type PIA (programme d’investissements d’avenir) au développement systématique d’une "souveraineté numérique" française enracinée dans un effort de recherche de grande ampleur. Ces financements permettront l’épanouissement de la créativité française et européenne, tout en entraînant des retombées économiques positives.
2
Former par le numérique
Détails
  • Proposition 4 Grâce à une concertation nationale sur les modalités et usages du numérique dans l’enseignement supérieur, renouveler le modèle économique des universités et des écoles, en suivant trois priorités :
    • renforcer l’offre et l’organisation des formations : développer la pédagogie numérique, y compris pour la formation continue, créer des contenus dynamiques, évolutifs et collaboratifs,
    • accroître l’investissement national pour la rénovation pédagogique : développer de façon très significative le dispositif des Congés pour Recherche ou Conversion Thématique,
    • amorcer une grande transformation de la vie étudiante : investir dans de nouveaux équipements et infrastructures.
3
Former au numérique et à ses enjeux
Détails
  • Proposition 5 Développer l’activité de laboratoires de recherche et de lieux d’expérimentation en sciences de l’éducation et numérique, pour l’enseignement supérieur et la recherche.
     
  • Proposition 6 Former aux enjeux juridiques, éthiques et de sécurité, sur l’établissement des normes, la protection des données, le développement de la recherche sur le blockchain, la mise en place de modules de sensibilisation à l’éthique des données, etc., par le développement de :
    • la recherche collaborative,
    • l’incubation des entreprises issues des processus de recherche publique,
    • la mise en place d’"initiatives early-stage" dans le numérique,
    • la simplification des règles de propriété intellectuelle de la recherche.
4
Former tout au long de la vie aux métiers de l’ère numérique
Détails
  • Proposition 7 Améliorer l’orientation et préparer aux métiers de l’ère numérique grâce à :
    • une prise de conscience du besoin de développement des compétences nouvelles,
    • une meilleure orientation des effectifs vers les formations les plus performantes sur le plan économique et social,
    • un meilleur accompagnement de l’insertion professionnelle,
    • une meilleure gestion des offres et des productions des universités pour faire face à la hausse des effectifs,
    • un soutien accru à la collaboration public-privé quant aux enjeux d’orientation.
       
  • Proposition 8 Faire du numérique un levier de développement de l’entrepreneuriat étudiant, grâce à :
    • la mise en place de prix de l’innovation numérique à l’échelle académique,
    • le développement de campus démonstrateurs,
    • la mise en place d’espaces dédiés pour faciliter le développement de projets étudiants,
    • l’organisation des "journées portes ouvertes" numériques,
    • la mise en place de ressources numériques pour des étudiants devenant acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche,
    • le développement des MOOC et autres outils pour mieux gérer l’orientation des étudiants.
       
  • ​Proposition 9 Afin d’être en phase avec les besoins de la troisième révolution industrielle, de l'iconomie et de l'industrie 4.0, renforcer le partenariat des universités et des écoles avec le secteur privé à travers :
    • la mise en place d’Académies du Management et du Digital à un échelon régional,
    • le développement de tiers lieux sur les campus tels que des incubateurs ou des laboratoires d’expérimentation numérique.
       
  • Proposition 10 Créer des synergies plus fortes entre les espaces d’enseignement supérieur et de recherche européens grâce à :
    • la reconnaissance réciproque des attributions de crédits ECTS autour de formations virtuelles impliquant des étudiants de différentes universités européennes,
    • la mise en place d’un supplément au diplôme numérisé,
    • la mise en place d’un passeport digital européen,
    • la réponse en consortium liant entreprises et académie à des projets H2020 avec accès à des financements européens.

 

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(130 pages)
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