Les rapports politiques sont-ils réductibles aux seuls rapports de force ? À la fin, faut-il toujours un vainqueur et un vaincu ? La question s’est posée cette semaine avec le retour d’Emmanuel Macron des États-Unis. En est-il rentré gagnant ou perdant ? Qu’a-t-il obtenu de son homologue américain sur le dossier brûlant de l’IRA ? Une chose est sûre, la France s’est imposée comme l’interlocuteur privilégié du continent nord-américain en Europe. Autre rapport de force cette semaine : celui qui s’est joué entre la Région Ile-de-France et l’État sur la question des tarifs des transports en commun. Qui doit l’emporter ? La logique voudrait que ce soit l’usager, qui semble pourtant le grand oublié de l’équation. Au Parlement, les rapports entre majorité et opposition obéissent, plus que jamais, à ces mêmes logiques antagonistes. Le bras de fer se joue en ce moment sur le bouclage des textes financiers. Une conciliation est-elle possible ? C’est la voie que portent les commissions mixtes paritaires, chargées de trouver du consensus dans des espaces qui en font cruellement défaut. À la fin au moins, tout le monde l’emporterait. |