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Communiqué de presse À Paris, le 24 novembre
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Paris, le 24 novembre 2022 - Deuxième zone géographique la plus riche de France après l'île-de-France, le territoire azuréen - compris ici dans la limite géographique du département des Alpes-Maritimes - possède un fort potentiel de développement à la hauteur de celui des grandes métropoles européennes.

Pour autant, le coût de la vie, le vieillissement de sa population, la faible diversification de son économie, la fragmentation territoriale ou encore l’absence d’intégration des réseaux de transport, représentent quelques-uns des nombreux défis auxquels le territoire doit faire face pour renforcer son attractivité.

Dans la continuité du travail mené autour du développement des territoires, à l’instar du rapport Construire la métropole Aix-Marseille-Provence de 2030, l'Institut Montaigne publie aujourd’hui un nouveau rapport “Territoire azuréen : ambitions 2040”. À travers cette étude collective, qui a mobilisé près d’une centaine d’acteurs issus des mondes économique, culturel, associatif et universitaire, est partagée une vision stratégique à 20 ans pour le territoire azuréen. Réalisée en collaboration avec Stan et en partenariat étroit avec l’UPE06, la CCI NCA, KPMG et l’EDHEC Business school, l'étude formule des propositions concrètes qui répondent aux enjeux de développement économique, social, culturel ou encore démographique en lien avec la nécessaire transition écologique.

“Cette démarche est sans précédent : elle est le fruit d'une mobilisation forte, bénévole et apolitique des acteurs économiques et sociaux azuréens. Elle a conduit à identifier des sujets prioritaires et proposer des pistes concrètes pour le développement de la Côte d’Azur. Il s’agit désormais de poursuivre ce travail avec l’ensemble des acteurs et décideurs pour déboucher sur des actions et des réussites collectives.” Nicolas Barthe, Président de Stan.

“Nous devons collectivement assumer une ambition territoriale à la hauteur de notre notoriété mondiale, il est indispensable que nous continuions à investir sur la formation, le tourisme, les industries de demain et surtout sur les infrastructures qui doivent compenser nos contraintes géographiques. Il est essentiel de réaliser ces projets tout en ayant une nouvelle logique environnementale exemplaire et une vision territoriale élargie.” Pierre Ippolito, président de l’UPE06.

“Face à des défis démographiques, climatiques et économiques, nous proposons des mesures concrètes pour améliorer la résilience du territoire, la durabilité de son économie ainsi que la coopération entre ses collectivités à l’horizon 2040.” Baptiste Larseneur, chargé d’études à l’Institut Montaigne.

Attirer durablement la jeunesse face au vieillissement démographique du territoire

Au sein des Alpes-Maritimes, les plus de 75 ans représentent 12,1 % de la population (contre 9,3 % dans les Bouches-du-Rhône ou 8 % à Paris) et il est estimé que le nombre de plus de 75 ans devrait doubler d’ici 2050 à l’échelle de la région Sud. Pour parvenir à proposer un développement équilibré sur le long terme, le territoire doit renforcer son attractivité auprès des étudiants et des jeunes actifs. Pour se faire, le rapport propose de :

  • faire du renforcement des relations internationales un axe stratégique du développement de l’enseignement supérieur.
  • faire du département des Alpes-Maritimes le territoire cible d’une expérimentation visant à octroyer un avantage fiscal aux personnes âgées accueillant un étudiant dans leur logement en "colocation intergénérationnelle".
  • fédérer l’ensemble des acteurs en charge de la promotion du territoire azuréen autour d’une agence unique d’attractivité pour mutualiser les actions et améliorer l’image de marque du territoire azuréen.

 

Faire le pari des filières d’avenir

Le tourisme a vocation à rester un axe majeur de développement du territoire. Toutefois, le renforcement des filières d’excellence existantes ainsi que l’appui au développement de nouvelles filières d’avenir apparaissent comme des enjeux majeurs pour rendre le territoire plus résilient. Cela devrait se traduire par :

  • une évolution nécessaire vers un tourisme durable : créer un label du tourisme durable azuréen, et mettre en place un dispositif d’accompagnement des hôtels / restaurants pour atteindre les objectifs du label, avec une focalisation sur le Moyen et le Haut-pays.
  • le développement de la "Silver Economy" : organiser un salon annuel de la MedTech à Nice, à l’image de Vivatech Paris, s’appuyant à la fois sur l’important écosystème de l’innovation en santé et la riche offre locale pour les congrès.
  • l’accélération de la transition énergétique : inciter le déploiement local de panneaux photovoltaïques sur l’ensemble des bâtiments publics le permettant à horizon 2025.
  • la structuration de la filière cybersécurité : créer un campus cyber dans le département.

 

Desserrer les contraintes sur le logement

La géographie particulière du territoire est à la fois un atout et une source de grande fragilité dans le domaine du logement. La NCA est en effet la métropole française où se loger coûte le plus cher en moyenne, après l’Île-de-France : le loyer y représente en moyenne 30 % des revenus des habitants.

Sur ce territoire sous forte tension immobilière aussi bien pour le parc social que pour le parc privé, plusieurs mesures pourraient être mises en œuvre pour promouvoir une offre de logements intermédiaires :

  • favoriser la réservation de logements intermédiaires adaptés par les entreprises à destination de leurs salariés (via le versement de la PEEC).
  • fixer des objectifs précis de création de logements intermédiaires au sein de tous les PLU du territoire azuréen.
  • expérimenter l’élargissement des avantages fiscaux du logement intermédiaire à l’ensemble des réhabilitations d’immeubles anciens, et non plus uniquement aux immeubles de bureau.
  • eu égard à la singularité du territoire en matière de foncier disponible et pour favoriser une mixité réelle, expérimenter l’intégration du logement intermédiaire dans la prise en compte des quotas de logements sociaux sur le principe : cinq logements intermédiaires équivalent à un logement social.

Enfin, un enjeu clé pour le territoire azuréen est sa capacité à densifier le bâti :

  • Expérimenter une densification du bâti à l’initiative des habitants, sur le modèle suisse du « Build in my backyard » ou Bimby.

 

Favoriser les coopérations sur le territoire

Une meilleure coopération entre les différentes collectivités est un défi majeur que doit relever le territoire azuréen pour atteindre les objectifs susmentionnés. La fragmentation territoriale résultant de la construction institutionnelle conduit à une mauvaise coordination des systèmes de transport et à l’absence de politiques communes dans des secteurs clés. Plusieurs domaines devraient désormais faire l’objet d’une coopération renforcée :

  • pour répondre au manque de mutualisation des réseaux de transports : créer une autorité organisatrice de la mobilité (AOM) unique sur le territoire en remplacement du SYMITAM, et favoriser la création d’une ligne de métro entre Nice et Monaco.des 
  • pour assurer l’autonomie alimentaire et énergétique du territoire : adopter un plan de résilience alimentaire et climatique au niveau départemental et prévoir la mise en place d’un réseau local d’énergie commun.
  • pour amorcer une politique culturelle pensée à l’échelle du territoire : mettre en place une structure de coordination des offres culturelles et touristiques entre les principales métropoles culturelles, en particulier entre Nice, Cannes et Antibes.
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À propos de l’Institut Montaigne |

Think tank indépendant créé en 2000, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe. Ses travaux sont le fruit d'une méthode d'analyse et de recherche rigoureuse et critique, ouverte sur les comparaisons internationales. L’Institut Montaigne, association à but non lucratif pionnière en France, réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des personnalités issues d’horizons divers. Ses financements sont exclusivement privés, aucune contribution n'excédant 1,5 % d'un budget annuel de 6,5 millions d'euros. À travers ses publications et les événements qu’il organise, l'Institut Montaigne souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique.

Joséfa Balavoine
Chargée de communication et relations presse
+33 1 53 89 05 70
jbalavoine@institutmontaigne.org

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