77 % des sondés se déclarent satisfaits au travail Les Français sont majoritairement satisfaits au travail. Cette statistique n’a que très peu évolué ces dernières années, malgré la crise sanitaire. Parmi les travailleurs, les indépendants sont en moyenne plus satisfaits que les salariés du public ou du privé. Au-delà de ces chiffres, notre enquête révèle les facteurs contribuant au bonheur ou à l’insatisfaction au travail : - Chez les salariés, de bonnes perspectives de carrière et la reconnaissance de leur travail par les managers sont les premiers facteurs de satisfaction.
- À l’inverse, et sans surprise, la rémunération est quant à elle le premier facteur d’insatisfaction pour 46 % des sondés (indépendants ou salariés), devant l’absence de perspectives de carrière ou d’évolution professionnelle (42 %) et le manque de reconnaissance et de soutien de l’entreprise (38 %) et de la société (40 %).
Durée du travail : 82 % des actifs se disent satisfaits Le format historique des 35 heures est dépassé : les actifs à temps plein déclarent travailler en moyenne 39,8 heures par semaine. Dans le même temps, les horaires de travail traditionnels disparaissent au profit des horaires atypiques (le week-end, le soir après 20 heures et/ou les jours fériés). Les actifs sont globalement satisfaits de leur durée de travail (82 % d’opinions positives) et 31 % des sondés seraient prêts “à travailler plus pour gagner plus”. De plus, notre enquête ne révèle aucun lien entre la durée du travail et le sentiment que la charge de travail est excessive. Ce sentiment s’explique plutôt par le manque de soutien par le management, la charge psychique ou la faible autonomie. Le télétravail, une progression fulgurante : 33 % des actifs le pratiquent au moins un jour par semaine L’essor spectaculaire du télétravail constitue la seule véritable rupture par rapport à la période d’avant-Covid. Mais les actifs ne sont pas tous égaux face au télétravail : environ la moitié des emplois sont “télétravaillables”. Notre enquête montre l’existence d’un “optimum” de satisfaction au télétravail, qui se situerait entre 2 et 3 jours par semaine. Elle révèle également qu’il n’existe aucun lien entre l’intensité du télétravail et la charge physique ou psychique. Le télétravail n’aurait, par ailleurs, aucun effet significatif sur le temps de travail effectif. La diffusion du télétravail a également un impact environnemental : environ 10 % des émissions de CO2 résultant de la circulation automobile seraient évitées chaque année. De même, le télétravail aurait permis une réduction du trafic des transports en commun de l’ordre de 7,8 %. Seuls 7 % des travailleurs estiment que l’âge du départ en retraite n’est « pas assez élevé » Les actifs ne veulent pas travailler plus longtemps. 48 % d’entre eux trouvent l’âge de départ en retraite actuel « trop élevé ». Plus particulièrement, ce sont notamment les moins de 35 ans (59 %), les ouvriers (56 %) et les CSP- (54 %) qui le considèrent comme étant déjà excessif. Dans ce contexte de refus massif du report de l’âge de la retraite, une majorité significative des sondés (44 %) souhaite partir de manière anticipée à la retraite, quitte à voir leur pension réduite. De plus, une proportion importante de répondants (41 %) estime qu’ils voudraient un aménagement de leurs conditions de travail avant le départ à la retraite. Mobilité professionnelle : une volonté des travailleurs Les actifs ont une forte ambition de mobilité professionnelle, qui prend plusieurs formes : - Une mobilité interne, chez les salariés : 55 % des sondés déclarent vouloir évoluer vers un poste différent au sein de la même entreprise.
- Une mobilité externe : 37 % des salariés sondés veulent quitter leur entreprise avant 2 ans (26 % dans les 6 prochains mois).
- Une reconversion professionnelle : 10 % des sondés déclarent y réfléchir sérieusement.
- Devenir indépendant pour exercer le même métier : 29 % des salariés pourraient l’envisager, ce qui témoigne d’une forte attraction du statut d’indépendant.
Malgré ces chiffres impressionnants, le mythe de la « grande démission » est largement à nuancer : l’enquête démontre que le nombre de démissions augmente fortement lorsque le taux de chômage est bas. La très bonne santé actuelle du marché du travail explique donc cette volonté marquée de mobilité professionnelle. Cependant, les obstacles ressentis à la mobilité restent nombreux, tout particulièrement pour les travailleurs les moins qualifiés. |