twittertwitter  facebook  linkedin  youtube  instagram
Communiqué de presse À Paris, le 9 février
CLIQUEZ ICI POUR DÉCOUVRIR LES PROPOSITIONS DE L'INSTITUT MONTAIGNE

Paris, le 9 février 2023 - À l’heure où notre système de santé multiplie les signaux d’alerte, notre pays fait face, dans le même temps, au vieillissement de sa population et à une explosion des maladies chroniques. Ceci bouleverse notre système de santé, initialement pensé autour de l’hôpital et des soins aigus. Pour assurer sa pérennité, une transformation de notre système semble impérative afin de redonner sa juste place à l'hôpital, à la médecine de ville et aux acteurs du domicile.

Dans la continuité de ses précédents travaux, l’Institut Montaigne publie un nouveau rapport intitulé “Soins ambulatoires et à domicile : un virage essentiel”, présidé par Florence Herry, co-fondatrice et présidente de libheros, et Marion Menut, responsable des affaires gouvernementales et institutionnelles chez Abbvie, et dirigé par Laure Millet, responsable du programme Santé à l’Institut Montaigne.

Nous identifions 4 défis majeurs que la France doit relever pour prendre le tournant des pratiques ambulatoires et domiciliaires - soit l’ensemble des dispositifs (organisationnels, techniques, technologiques et thérapeutiques) permettant de limiter le temps passé en établissement de santé tout en promouvant un retour plus rapide au domicile - et construire des parcours de soins innovants. Pour cela, nous formulons 6 propositions opérationnelles pour construire de nouveaux parcours de soins, plus efficients, plus fluides et plus équilibrés entre la ville, l’hôpital et le domicile.

“La majorité des Français souhaitent accéder aux soins plus facilement et se faire soigner chez eux. Notre système de santé et l'ensemble des professionnels de santé doivent s'adapter et évoluer de manière agile afin de fluidifier/optimiser le lien hôpital-domicile et répondre aux besoins des patients français” Florence Herry, Co-fondatrice et présidente de libheros.

“Les récentes avancées thérapeutiques ont permis de proposer aux patients français des traitements innovants, moins invasifs et permettant une administration directement en ville et/ou au domicile. Le financement de notre système de santé doit évoluer pour intégrer pleinement ces nouvelles dimensions et donc des prises en charges moins centrées autour de l'hôpital.” Marion Menut, Responsable des affaires gouvernementales et institutionnelles chez Abbvie.

“Depuis plusieurs années, les difficultés rencontrées par l'hôpital et le personnel soignant font craindre à un effondrement de notre système de santé solidaire. Notre rapport explore des pistes pour le réformer, avec un meilleur partage des tâches et des suivis des parcours patients entre l'hôpital, la ville et le domicile. Les nouvelles techniques et technologies médicales jouent déjà un grand rôle pour promouvoir ces innovations organisationnelles.” Laure Millet, Responsable du Programme Santé à l'Institut Montaigne.

FACILITER LA COORDINATION ENTRE LA VILLE ET L’HÔPITAL

La séparation géographique des professionnels de santé ainsi que la multiplicité des acteurs intervenant en ville et au domicile expliquent, en partie, la difficulté du travail en commun entre les acteurs hospitaliers et les services de ville.

Ainsi, la coordination des professionnels et leur bonne information reposent aujourd’hui trop largement sur les patients et leurs aidants qui doivent souvent naviguer seuls dans le système de santé, alors que déjà occupés par la gestion quotidienne de leur maladie. Le développement d’outils numériques, facilitant la mise en relation des professionnels de santé, et l’émergence d’exercices coordonnés en ville représentent des leviers à pérenniser pour faciliter cette coordination.

  • PROPOSITION 1 : Développer des espaces d’exercice coordonné entre professionnels des secteurs médical, paramédical et social, adaptés à l’offre et aux besoins locaux de santé. Ces espaces permettront de mutualiser les ressources et de proposer aux patients un guichet unique.

  • PROPOSITION 2 : Faciliter la coordination entre les professionnels de santé exerçant à l’hôpital, en ville et à domicile, en protocolisant les sorties d’hospitalisation selon les pathologies et les parcours santé associés.

 

ENCOURAGER LA FORMATION VERS L’AMBULATOIRE

Peu adaptée aux enjeux soulevés par l’ambulatoire et le domicile, la formation des professionnels de santé (médicaux et paramédicaux) reste centrée sur l’hôpital et n’encourage pas à des échanges interprofessionnels réguliers. Les professionnels demeurent insuffisamment sensibilisés au travail en équipe avec des professionnels exerçant en dehors de l’hôpital, ni aux spécificités de l’exercice en ville et à domicile.

  • PROPOSITION 3 : Inclure dans la formation initiale et continue des professionnels de santé les enjeux de coordination, de travail en équipe et de management, tout en les formant aux outils numériques capables de favoriser cette mise en réseau.

 

DÉVELOPPER DES MODÈLES DE FINANCEMENT ET DE TARIFICATION PLUS INCITATIFS

Encore majoritairement centré sur une tarification à l'acte, le modèle actuel de financement et de tarification démontre d’une vision très curative du système de soins qui incite peu à la coordination entre acteurs et la prévention. En effet, les actes de prévention et de coordination demeurent peu ou pas financés, entraînant un écart entre les besoins du patient, les actes pratiqués par les professionnels de santé et leur rémunération. Des modalités de financement au parcours, impliquant les acteurs de l’hôpital, de la ville et du domicile, se développent mais doivent être pérennisées pour un plein essor des pratiques ambulatoires et domiciliaires.

D’autres verrous réglementaires représentent des contraintes supplémentaires pour “sortir” les soins de l’hôpital : certains traitements et modalités de prises en charge doivent être impérativement délivrés à l’hôpital, obligeant le patient à se déplacer jusqu’à l’hôpital pour obtenir son traitement délivré par la pharmacie hospitalière. Le financement des innovations, nécessaires au déploiement du virage ambulatoire, implique la mobilisation de dotations budgétaires, actuellement allouées en priorité aux mission de recherche des hôpitaux.

  • PROPOSITION 4 : Définir des indicateurs de qualité des soins adaptés aux pathologies suivies en ambulatoire, tout en équipant les lieux de soins (hôpital, ville, domicile, médico-social) en applications numériques capables de recueillir et d’analyser ces indicateurs.

  • PROPOSITION 5 : Développer des nouveaux modèles de financements capables de soutenir à la fois la coordination des professionnels de santé et l’innovation organisationnelle.

 

CONSIDÉRER LE PATIENT COMME UN ACTEUR À PART ENTIÈRE DU PARCOURS DE SOIN

Les patients et leur entourage, pourtant de plus en plus expert de leur maladie, n’ont souvent pas connaissance des différentes possibilités de traitement et de prises en charge existantes. Cette asymétrie d’information empêche la pleine implication du patient dans son parcours de soins. À ce titre, l’éducation thérapeutique du patient (ETP), représente un levier d’autonomisation du patient et un outil d’aide à la compréhension du fonctionnement du traitement et de la maladie en général à renforcer.

  • PROPOSITION 6 : Créer des modèles d’Éducation thérapeutique du patient (ETP) personnalisés en ville et à domicile prenant en compte le niveau de connaissances et d’autonomie du patient, sa pathologie ainsi que son environnement.

 

CLIQUEZ ICI POUR DÉCOUVRIR LES PROPOSITIONS DE L'INSTITUT MONTAIGNE
À propos de l’Institut Montaigne |

Think tank indépendant créé en 2000, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe. Ses travaux sont le fruit d'une méthode d'analyse et de recherche rigoureuse et critique, ouverte sur les comparaisons internationales. L’Institut Montaigne, association à but non lucratif pionnière en France, réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des personnalités issues d’horizons divers. Ses financements sont exclusivement privés, aucune contribution n'excédant 1,5 % d'un budget annuel de 6,5 millions d'euros. À travers ses publications et les événements qu’il organise, l'Institut Montaigne souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique.

Joséfa Balavoine
Chargée de communication et relations presse
+33 1 53 89 05 70
jbalavoine@institutmontaigne.org

Visualiser en ligne

Se désinscrire de cette liste

© INSTITUT MONTAIGNE 2024


Institut Montaigne

twitter  facebook  linkedin  youtube  instagram
Visualiser en ligne

Se désinscrire de cette liste

© INSTITUT MONTAIGNE 2024
Institut Montaignetwitter  facebook  linkedin  youtube  instagram