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Communiqué de presse À Paris, le 11 janvier 2022
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Paris, le 11 janvier 2022 - L’Institut Montaigne publie aujourd’hui ses 15 propositions pour transformer notre système de soins dans une note intitulée Santé 2022 : tout un programme

Dans ce véritable plaidoyer, l’Institut Montaigne identifie les chantiers prioritaires du prochain quinquennat en matière de santé et propose, sur la base de ses rapports et de plus de 400 auditions d’acteurs publics et privés, des pistes de solutions autour de 4 axes : le rôle des patients dans le parcours de soins, l’innovation technologique et thérapeutique, la gouvernance de la filière santé et les politiques de prévention à mener prioritairement en santé mentale et pour le bien-vieillir.  
 

Il est temps de proposer des pistes de solution et des orientations structurantes pour les politiques de santé de demain. Cela passera nécessairement par une vision plus globale de ces enjeux, en prenant davantage en compte les questions de prévention et d’inclusion numérique.” explique Laure Millet, responsable du programme Santé à l’Institut Montaigne. 
 

L’ordonnance de l’Institut Montaigne pour transformer 

le système de santé français

Impliquer les patients dans le système de santé en… 

développant des indicateurs qui renseignent sur la qualité des soins : les patients français soulignent leurs difficultés d’accès au soin. Plus d’un tiers d’entre eux (37 %) déclare avoir l’impression de vivre dans un désert médical, alors que seulement 11 % de la population vit dans une zone sous-dotée en médecins. Le recours aux indicateurs de qualité des soins est essentiel pour rendre accessible aux patients l’information dont ils ont besoin pour s’orienter dans le système de soins et les rendre réellement acteurs de leur parcours. 

Proposition 1 : faire de la qualité un critère d’évaluation majeur de notre système de soin. 

Proposition 2 : réformer la pratique et le financement des soins pour en améliorer la qualité en intégrant les indicateurs de résultats.  

créant des parcours de soins cohérents grâce aux applications numériques : il est nécessaire de capitaliser sur la récente explosion des usages du numérique en santé pour impliquer directement les patients dans leur parcours de soins. Cela suppose de réduire la fracture numérique et de lutter contre l’illectronisme pour que tous les patients aient accès à ces nouvelles technologies, tout en formant les professionnels de santé à ces outils. 

Proposition 3 : faire de l’inclusion numérique en santé une grande cause nationale en accompagnant les patients et professionnels de santé. 

Proposition 4 : intégrer aux études de santé des modules obligatoires de formation à la collaboration et aux outils digitaux de coordination des soins. 

Faire le pari de l’innovation en santé en… 

soutenant le développement de la e-santé et l’accès aux données : pour les patients, le numérique offre des solutions permettant de simplifier l’accès aux soins et de devenir acteur de sa santé. Pour les soignants, la e-santé permet de gagner du temps médical et de prodiguer des soins plus personnalisés et de qualité. Pour autant, des obstacles demeurent en matière d’accès aux données de santé : au sein du secteur public, les systèmes de données ne se parlent pas entre eux et les différents logiciels médicaux ne sont que rarement interopérables.

Proposition 5 : développer une stratégie nationale de santé publique pilotée par des données à la fois sécurisées et accessibles.

Proposition 6: faire de “Mon Espace Santé” le levier de démocratisation des usages du numérique en santé. 

en améliorant l’accès aux médicaments innovants : l’arrivée sur le marché de traitements innovants de plus en plus onéreux suscite des inquiétudes quant à l’accès aux nouveaux médicaments pour l’ensemble des patients. Outre le CSIS 2021 et le Plan innovation santé 2030, plusieurs chantiers demeurent afin d’améliorer l'accès aux innovations thérapeutiques pour les patients. 

Proposition 7 : engager la grande réforme du système d’évaluation des médicaments pour une meilleure valorisation de l’innovation, et favoriser une réévaluation ad hoc et par classe thérapeutique.

Proposition 8 : faire de l’ONDAM un véritable outil de pilotage au service de l’innovation en santé, en calquant ses objectifs sur les orientations de santé publique.  

Repenser la gouvernance de notre système de santé en… 

renforçant la territorialisation pour mieux répondre aux besoins de santé : les différentes difficultés rencontrées par les patients et les professionnels de santé invitent à envisager une approche plus spécifique des parcours de soins, au plus près des besoins de santé des patients et organisés autour des acteurs locaux. 

Proposition 9: poursuivre l’adaptation territoriale des parcours de soins en développant des expérimentations de responsabilité populationnelle sur trois nouvelles pathologies d’ici 2023. 

 promouvant une filière santé française innovante et visible à l’international : le secteur de la santé emploie plus de 2 millions de personnes tous secteurs confondus, soit 7 % de la population active française. Malgré son dynamisme, il est nécessaire d’accompagner le déploiement de la filière santé française en s’appuyant sur un renforcement de la prévention et de fixer des objectifs de long terme avec l’ensemble des acteurs, privés comme publics.  

Proposition 10: confier à la nouvelle Agence de l'innovation en santé la mise en place d'un tableau de bord de la filière santé, permettant de piloter celle-ci à partir d’indicateurs sanitaires, organisationnels et économiques.

Proposition 11 : opérer un choc paradigmatique, en transformant l’Assurance maladie en Assurance santé afin de mieux intégrer le rôle de la prévention dans les politiques de santé publique. 

Renforcer les politiques de prévention face à deux défis majeurs : 

La santé mentale, dont la crise liée au Covid-19 a eu des conséquences majeures pour les Français : entre septembre et novembre 2020 la prévalence des troubles dépressifs a doublé. La médecine générale joue un rôle clé dans le dépistage précoce. Pour autant, les médecins généralistes ne sont pas correctement formés à la prise en charge de ces patients (seuls 50 % d’entre eux connaissent les outils de repérage et d’évaluation de la dépression). 

Proposition 12: sur le modèle des plans Cancer, lancer un grand Plan santé mentale coordonné par un opérateur de l’État.

Proposition 13: donner à la médecine de premiers recours les moyens d’intégrer la prise en charge de la santé mentale dans une approche centrée sur les patients, collaborative et non stigmatisante.

Le bien-vieillir, une priorité dans notre société vieillissante  : aujourd’hui, 20 % de la population française a plus de 65 ans et près de 70 % des plus de 85 ans souffrent d’au moins une maladie chronique. Les seniors représentent une catégorie de la population large et une ressource essentielle à notre société. Afin de promouvoir le “vieillissement actif”, notre système de santé doit mieux répondre aux besoins des seniors et promouvoir la prévention contre la perte d’autonomie auprès des patients comme des professionnels de santé. 

Proposition 14 : intégrer au parcours de soin des seniors des temps dédiés à la prévention de la perte d’autonomie. 

Proposition 15 : augmenter la part des dépenses dédiées à la prévention et instaurer une règle d’or attribuant un euro de dépenses en faveur de la prévention de la perte d’autonomie pour 10 euros de dépenses curatives. 

 

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À propos de l’Institut Montaigne |

Think tank indépendant créé en 2000, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe. Ses travaux sont le fruit d'une méthode d'analyse et de recherche rigoureuse et critique, ouverte sur les comparaisons internationales. L’Institut Montaigne, association à but non lucratif pionnière en France, réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des personnalités issues d’horizons divers. Ses financements sont exclusivement privés, aucune contribution n'excédant 1,5 % d'un budget annuel de 6,5 millions d'euros. À travers ses publications et les événements qu’il organise, l'Institut Montaigne souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique.

Emma Bossuat
Chargée de communication
06 46 09 43 62
ebossuat@institutmontaigne.org

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