|
|
|
Paris, le 16 mars 2022 - La question des retraites demeure au fil des élections présidentielles un enjeu central pour les candidats. Le scrutin de 2022 ne déroge pas à cette tendance, et semble même accentuer son importance : âge de départ à la retraite, revalorisation des pensions, augmentation des minima contributifs, alignement des régimes… Les candidats envisagent différents leviers pour réformer notre système de retraite. Ces mesures sont-elles faisables et combien coûtent-elles ? Rendez-vous sur notre site Présidentielle 2022 pour comparer les propositions des candidats, plonger au cœur des programmes et comprendre leur impact budgétaire. Pour aller plus loin, Victor Poirier, directeur des publications à l’Institut Montaigne, décrypte les principales mesures des candidats dans une analyse disponible àce lien. Les propositions des candidats Candidat | Mesure | Chiffrage candidat | Chiffrage Institut Montaigne | Faisabilité | Anne Hidalgo | Porter le montant net du minimum vieillesse à 1000 euros et du minimum contributif à 1200 euros | / | Coût de 2,6 milliards d’euros par an à l’horizon 2027 | La revalorisation pourrait être effective dès 2022, néanmoins, une telle mesure implique un enjeu financier significatif | Marine Le Pen | Réindexer les pensions de retraites sur l’inflation | / |
Coût de 11,2 milliards d’euros par an à horizon 2027 | Chaque année, les revalorisations de pensions sont votées en loi de financement de la sécurité sociale pour l’année suivante. Si la mesure venait à être inscrite de façon pérenne dans la loi, il conviendrait d’envisager un autre moyen pour légiférer | Marine Le Pen | Restaurer la retraite à 60 ans à taux plein avec 40 annuités et revaloriser le minimum vieillesse | Coût de 9,6 milliards d’euros par an | Coût de 26,5 milliards d’euros par an | La mise en œuvre de la proposition suppose l’adoption d’une loi précédée d’une saisine obligatoire des partenaires sociaux | Emmanuel Macron | Repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans, avec des exemptions pour les situations de pénibilité et de carrières longues | Économie de 9 milliards d’euros en 2027 | Économie de 7,7 milliards d’euros en 2027, puis de 18 milliards d’euros par an à l’horizon 2032 | La mise en œuvre de la proposition suppose l’adoption d’une loi précédée d’une saisine obligatoire des partenaires sociaux | Jean-Luc Mélenchon | Restaurer la retraite à 60 ans à taux plein avec 40 annuités, et revenir sur le nombre d’années prises en compte pour le calcul du salaire de référence | / | Coût de 78,4 milliards d’euros par an à partir de 2027 | La mise en œuvre de la proposition suppose l’adoption d’une loi précédée d’une saisine obligatoire des partenaires sociaux | Valérie Pécresse | Repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans, avec des exemptions pour les situations de pénibilité et de carrières longues | Économie de 16 milliards d’euros par an à partir de 2027 | Économie de 7,5 milliards d’euros en 2027, puis de 16,2 milliards d’euros par an à l’horizon 2030 | La mise en œuvre de la proposition suppose l’adoption d’une loi précédée d’une saisine obligatoire des partenaires sociaux | Fabien Roussel | Restaurer la retraite à 60 ans à taux plein et porter la pension à 75 % du revenu net des dix meilleures années pour le public et le privé | Coût de 30 à 40 milliards d’euros par an | Coût de 87,7 milliards d’euros par an | La mise en œuvre de la proposition suppose l’adoption d’une loi précédée d’une saisine obligatoire des partenaires sociaux | Éric Zemmour | Augmenter l'âge légal de la retraite à 64 ans progressivement d'ici à 2030 et aligner les différents régimes entre public et privé, avec un système de "bonus-malus" pour éviter les licenciements des seniors | Économie de 20 milliards d’euros par an à partir de 2030 | Économie de 10,7 milliards d’euros par an à partir de 2030 | La mise en œuvre de la proposition suppose l’adoption d’une loi précédée d’une saisine obligatoire des partenaires sociaux |
L'OPÉRATION D’ANALYSE ET DE CHIFFRAGE PRÉSIDENTIELLE 2022 Europe, compétitivité et économie, pouvoir d’achat, santé, territoires, Europe et international… L’Institut Montaigne reconduit son opération de chiffrage et d’analyse des programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle 2022, opération menée avec succès en 2012 et 2017. Avec l’appui d’une équipe de plus de 25 experts, près de 250 mesures seront progressivement passées au crible par l’Institut Montaigne. Elles seront sélectionnées selon l’importance de leur impact budgétaire, leur incidence environnementale mais aussi leur pertinence au regard du débat public. Un dialogue contradictoire avec les équipes de campagne est organisé pour chaque mesure chiffrée afin que celles-ci puissent faire valoir leur point de vue. En cas de désaccord sur l’analyse d’une mesure, celui-ci sera expliqué dans l’analyse et l’estimation du candidat affichée à côté de celle de l’Institut Montaigne. « Avec ce travail, l'Institut Montaigne se propose d’apporter un éclairage étendu et approfondi sur les programmes et les propositions des candidats, dans le cadre de la présidentielle 2022. Nous souhaitons contribuer à la crédibilité de la parole et de l’action politique, nourrir le débat démocratique d’éléments objectifs ainsi que sensibiliser les citoyens comme les responsables politiques aux enjeux économiques, environnementaux et budgétaires induits par les propositions des candidats » précise Victor Poirier, directeur des publications de l’Institut Montaigne. |
|
|
|
À propos de l’Institut Montaigne | Think tank indépendant créé en 2000, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe. Ses travaux sont le fruit d'une méthode d'analyse et de recherche rigoureuse et critique, ouverte sur les comparaisons internationales. L’Institut Montaigne, association à but non lucratif pionnière en France, réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des personnalités issues d’horizons divers. Ses financements sont exclusivement privés, aucune contribution n'excédant 1,5 % d'un budget annuel de 6,5 millions d'euros. À travers ses publications et les événements qu’il organise, l'Institut Montaigne souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique. |
|
Emma Bossuat
Responsable de la communication et des relations presse
06 46 09 43 62
ebossuat@institutmontaigne.org |
|
|