Mais par ailleurs, un certain nombre de ces bacheliers sont inscrits en études courtes après des périodes de réorientation ou encore de sortie dans la vie active.
Pour ce qui est des bacheliers inscrits en licence à la rentrée 2014 et qui sont sortis de l'enseignement supérieur avant la rentrée 2020, la note montre que 72 % d’entre eux sont diplômés de l’enseignement supérieur et 28 % n'ont obtenu aucun diplôme. Ces jeunes bacheliers, inscrits en cursus de licence, sortis sans diplôme de l'enseignement supérieur, représentent à peu près 50 % des 80 000 jeunes recensés comme sortis de l'enseignement supérieur avant l’entrée en 3 année de licence générale.
On ne sait donc pas avec suffisamment de pertinence quels sont les étudiants qui quittent l’enseignement supérieur et qui y reviennent plus tard. Toutefois, on peut établir que la part des néo bacheliers inscrits en licence à la rentrée 2017, qui seront véritablement en "sortie définitive du parcours, sans diplôme et sans réorientation" représente tout de même une proportion inférieure aux 40 % de la cohorte 2017 qui n’est plus inscrite à l'université en 3ème année de licence.
Au final, il apparaît que la licence générale mise en œuvre par l'université joue un double rôle, d'une part celui de préparation et de propédeutique pour une partie des étudiants qui poursuivront en master, et d'autre part celui d'une sorte de sas dont on entre et sort en fonction de priorités qui dépendent d'autres objectifs que ceux qui sont affichés par la formation initiale.
Des conditions d’accès à l’enseignement supérieur qui doivent répondre aux exigences de la promesse faite aux jeunes bacheliers.
Le constat, c'est bien que la question de la réussite dans les premiers cycles dépend fortement des conditions d'accès à l’enseignement supérieur dans notre pays. La proportion d'une classe d'âge accédant au baccalauréat en France continue d'augmenter (87 % en 2022) et la proportion d'entrants dans l'enseignement supérieur également (76,9 % des bacheliers 2020), à la fois pour des raisons démographiques mais aussi pour des raisons de "scolarisation", la création du baccalauréat professionnel en 1985 jouant un rôle déterminant dans cette croissance.
Si l’on examine la répartition des bacheliers entrant dans l'enseignement supérieur en fonction de leurs filières d’origine, on observe que 93 % des bacheliers généraux poursuivent des études supérieures, mais seulement 78,6 % des bacheliers technologiques sont dans ce cas et 42,8 % des bacheliers professionnels.
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